Résumé Introduction : L'asthme sévère est une entité hétérogène. Sa prise en charge nécessite d'apprécier le phénotype. Les auteurs ont évalué l’efficacité de l’Omalizumab (anti-IgE) dans l’asthme sévère d’origine allergique en contexte de polysensibilisation allergénique. Méthodes : Une cohorte de 13 patients (12 à 45 ans - âge moyen: 23,522 ±11,790) chez qui le diagnostic d’asthme sévère allergique a été posé sur GINA-2010 (stade 4) et les biomarqueurs d’allergie (moyenne IgE totales 217,846 UI/ml ±101,552 ; nombre d’allergènes sensibilisants 3,307 ±0,854) a été sélectionnée. Les doses d’Omalizumab administrées en sous-cutané ont été calculées selon le poids corporel et le taux d’IgE totales tous les 15 jours pendant 150 jours. Les indicateurs d’évaluation étaient: taux d’IgE totales, nombre d’allergènes sensibilisants, variation du DEP, stade de sévérité apprécié par le questionnaire GINA-2010. Résultats : La baisse des doses d’Omalizumab administrées était associée à la chute du taux moyen des IgE totales, du nombre des allergènes sensibilisants. Cliniquement, les patients sont passés du stade 4 à une amélioration caractérisée par : disparition des exacerbations, baisse des symptômes diurnes et nocturnes, baisse importante de la variation du DEP. Par conséquent, on notait une amélioration de la qualité de vie et une baisse de la pression médicamenteuse (dose moyenne de 1092,30 μg/j à 184,61 μg/j). Conclusion : Ces résultats offrent une alternative dans l’asthme sévère. L’origine allergique doit être identifiée avant tout. © 2019 Revue Algérienne d’allergologie. Tous droits réservés